L’alpaga (mot péruvien) est un animal des Andes de la famille sud-américaine des camélidés. C’est un ruminant, voisin du lama (le lama a des poils bien plus rêches. Les fermes d’alpaga sont situées sur l’altiplano à plus de 3800 mètres d’altitude. Un des avantages de la laine d’alpaga est qu’elle peut être portée par les personnes ayant une peau sensible ; en effet, cette laine ne donne pas d’allergie et ne pique pas la peau. Une autre qualité des poils d’alpaga est qu’ils sont naturellement crêpés, ce qui en fait un fil extrêmement élastique et résistant. En plus, les poils d’alpaga ne sont pas seulement résistants à l’eau, mais ont aussi des propriétés calorifiques. Cela implique que même si son utilité première est d’être portée par un climat froid, il peut aussi être porté si le climat est plus clément. A ajouter au charme de cette fibre naturelle : une impressionnante gamme de couleurs naturelles est disponible ce qui évite l’ajout de teinte : la fibre d’alpaga se décline en 24 couleurs reconnues par les industries textiles, allant de la couleur blanche aux couleurs crème, fauve, marron, grise et noire. Chaque année les alpagas sont tondus ; chaque alpaga fournit de 2,2 à 4,5 Kg. Tout comme le cachemire, l’angora ou le mohair, l’alpaga est une fibre de luxe et disponible en quantité restreinte. En fait, la laine d’alpaga est souvent mélangée à d’autres fibres, et le 100% alpaga est plus rare et plus cher. Tout comme les autres fibres de luxe, les vêtements en alpaga doivent être lavés à sec ou à la main à l’eau froide.
Le "vrai" aguayo est un tissu tissé à la main et utilisé par les femmes de l’Altiplano du Pérou et de Bolivie. Il peut être à base de laine de lama, de mouton ou d’alpaca, et est teinté avec des couleurs naturelles. Dans les temps anciens, c’était l’homme qui utilisait cette étoffe d’aguayo. Il existe 7 régions où les tissus en aguayo sont fabriqués. Chaque région possède ses propres spécificités : par exemple, on passe du surréalisme des tissus Jalq’a (plus communément connus comme tissus de Potolo, à Sucre) à l'élégance de ceux de Macha à Potosí, en passant par l'extravagance des tissus de Tarabuco. Ces grands carrés de tissus servent à porter les bébés dans le dos, à s’asseoir dessus ou à poser toutes sortes de produits dessus sur le sol. Les pièces d’aguayo décrivent des histoires, des symboles culturels..etc... Ces histoires et ces symboles sont différents suivant les régions.